Parentalité positive!

La suite c'est ici!
"Il est chiant! J'essaie de ne pas crier mais il n'y a que comme ça qu'il m'écoute... Il chouine tout le temps, met 3h à mettre son manteau, se barre à poil dans toute la maison! J'en ai ma claque!" Voici, le discours que j'ai tenu il y a quelques semaines à ma sœur et mon mari...
BRAVO MÈRE MONTESSORI INGRATE, tu lui CRIES dessus, tu l'OBLIGE à manger, mettre son manteau... 
Oui mais en même temps comment me faire obéir autrement?

Ce monologue emprunt à la culpabilité, je l'ai tenu un moment. Je ne comprenais pas pourquoi Hugo n'obéissait plus, qu'il chouinait tout le temps et surtout qu'il s'enfuyait dès que je voulais lui mettre quelque chose sur le dos! J'en avais marre de perdre du temps et surtout j'étais perdu. L'oreiller n'avait aucun effet, le coin non plus. Qu'on soit gentilles ou autoritaires Hugo n'en faisait qu'à sa tête. J'ai presque perdu la fois quelques minutes! Puis comme d’habitude quand je suis à court d'idées, j'ai pioché dans celle des autres! 

C'est là... que je découvre la parentalité positive!

 Bon c'est quoi encore ce truc de hippie?

C'est d'une part, connaitre les étapes de développement de l'enfant de 0 à 6 ans.

Vous trouverez ici un petit résumé pas très détaillé mais déjà suffisant. Pour ma part, j'étais sûre que mes problèmes avec Hugo ne venaient pas de là... :

Qui est plus informé que mois sur le développement du bébé?!

Mouais, sauf qu'il faut l'observer sans cesse et repérer les progrès et se rendre à l'évidence, ce n'est plus un bébé c'est un garçon (il me le dit assez souvent!). Du coup, j'ai dû me renseigner sur le développement des 2-3 ans:

A tiens! Il devrait monter les escaliers tout seuls en se tenant au mur ou à la barrière? 
Oui encore faudrait-il qu'il me lâche la main... 
Euh, que je lui lâche la main. 

Depuis, Hugo monte et descend les escaliers en alternant ses jambes (comme un grand) et je n'ai plus mal au dos ^^. Donc, tous les 6 mois, on regarde les progrès qu'un enfant est cessé faire et on le laisse faire :)

C'est prendre conscience de l'impact de notre attitude et de nos mots sur les enfants...

Ça je vous en parlais déjà ici, si vous voulez un enfant calme, qui ne cri pas et soit indépendant, vous devez être calme, parler doucement et lui faire confiance!

Mais en plus, vous devez savoir que si :

  • Si vous lui dites de ne pas pleurer, il apprendra à refouler ses sentiments et du coup c'est une adolescence très compliquée que vous vous concoctez. Au contraire, si vous l'aidez à mettre des mots sur son chagrin, il apprendra à comprendre et analyser son problème et se calmera plus vite.
  • Si vous lui collez une étiquette : il deviendra cette étiquette et ce sera un stress pour lui de si maintenir! Donc le bébé insomniaque / qui ne mange rien / râleur ça reste sur ce blog! hein?!
  • Si vous le complimentez à outrance, vous perdrez toute crédibilité et lui perdra confiance en lui... S'il vous montre deux traits sur une feuille, ne vous extasiez pas. Regardez, si les traits se croisent dite lui : "bravo tu as dessiné une croix" s'ils sont l'un à coté de l'autre dit lui "Oh tu essayes de faire des traits alignés?"... Par contre s'il fait quelque chose de très banale et qu'il s'extasie, là allez-y faites vous plaisir et extasiez-vous ^^


C'est établir des règles définies et s'y tenir ou expliquer l'exception.


Là encore je vous en parlais dans mon premier article sur la crise des deux ans. Il faut établir des règles, être constant et juste. Si vous devez faire une entorse à la règle, rappelez là, dites que vous la changer pour aujourd'hui et dites pourquoi.

J'ai vu que beaucoup de parents écrivent les règles sur un tableau pour s'y référer. Je trouve l'idée bonne, avoir un support sur lequel s'appuyer reporte l'autorité parentale sur le règlement, on évite ainsi le rapport de forces. J'ai remarqué que quand j'énonce une règle à Hugo, il écoute mieux, alors si elles sont écrites, c'est le jackpot! Nous avons donc rédigé les règles pour bien vivre à la maison. Les règles doivent être positives : "Ici, on lance uniquement les balles " au lieu de "Ne pas jeter les jouets". Pour interdire quelque chose, autorisée autre chose "Ici, on peut rire et chanter à tue-tête mais on ne crie pas!" Nous avons établi 7 règles très personnelles (je ne pense pas que tous les enfants du monde veulent dormir avec leur botte) et comme Hugo ne sait pas lire, nous les avons associés à des dessins. Ça marche plutôt bien. Quand je lui propose de sortir, il va se référer au règlement pour choisir les chaussures les plus adaptées ^^

Bon ok, mais si malgré tout ça, ça marche pas? Si le bambin n'obéit toujours pas, s'il enfreint le règlement, que fait-on?

Et oui, c'est parfois le cas à la maison. Hugo n'obéit pas, pleur pour rien, ne veux pas manger... Et c'est là que je ne m'en sortais pas! Comment faire comprendre à un enfant qu'il doit obéir sans punition... Voici des idées, méthodes en vrac pour éviter et régler les conflits:

  • Expliquez et prévenir à l'avance d'un changement de situation. Hugo joue dans sa chambre : "Maman ferme les volets et après on va se mettre en pyjama. Tu as compris?"
  • Faites comprendre à votre enfant que vous avez confiance en lui. "Je vais chercher le fromage, tu finis ton assiette comme hier, je reviens tout de suite" 
  • Exprimez votre ressenti et votre désaccord."Bon Hugo, je t'ai expliqué que nous devions rentrer à la maison car il était tard. Je t'ai tout de même permis de faire trois glissades de toboggan, on a compté trois glissades. j'espérais que tu rentrerais sans caprice... Je suis déçu, que dois-je faire la prochaine fois?"
  • Proposez un choix "Yaourt ou petit suisse?"
  • Expliquer les conséquences logiques et naturelles : "Si tu sors sans ton manteau, tu vas t'exposer au froid et tu vas tomber malade... C'est nul d'être malade, on n'a plus la force de jouer..."
  • Proposez des solutions; "Si tu veux, je peux t'aider à ranger, comme ça à nous deux on ira plus vite et on aura plus de temps pour l'histoire"
  • Faire une pause. "Ok, pleure, je vais à côté, quand tu seras prêt tu viendras me voir" (même genre que l'oreiller...) Faites-le vraiment, éloignez-vous et respirez profondément.
  • Intervenir physiquement! Ça c'est quand bambino, cours partout, ne vous écoute pas ou qu'il a un comportement dangereux. Attrapez-le, mettez votre main sur l'épaule de l'enfant, obligez-le à vous regarder dans les yeux où tenez lui le visage dans vos mains. Une fois plus calme, répétez la règle, expliquez le problème ou aidez-le à résoudre le sien... Ses interventions ne doivent pas être douloureuses, elles doivent même être prévenantes :) Plus elles seront rares plus elles seront efficaces...

Voilà, encore des conseils et des astuces que je vais m'empresser d'utiliser. L'éducation positive demande d'être en permanence à l'écoute, d'observer, de comprendre. J'avoue que ce n'est pas toujours facile et que des fois on a envie de dire à son gamin : "Et toi, est-ce que tu te demandes ce que je veux, moi?"
Mais, le résultat est là, voici quelques jours où j'ai repris les bonnes habitudes et Hugo est de nouveau cool! Du coup moi je suis plus détendue... Par contre, le moindre relâchement de ma part et tout est à reprendre... Si je dois donner des conseils aux parents qui se lancent dans ce type d'éducation ce seraient :
  • Prenez soit l'un de l'autre...
  • Réfléchissez à deux! Ce qui est parfois évident pour l'un ne l'est pas pour l'autre (Trop de jouet?).
  • Et SURTOUT DÉTENDEZ - VOUS! Il faut absolument que vous preniez au moins deux fois 1h pour vous dans la semaine. Faites du sport, vautrez vous sur le canapé, sortez boire un verre avec des amis, lisez (et pas que ce blog... quoique!)... Ce n'est pas simple quand la famille est loin et ça l'est encore moins qu'en un parent sur deux n'est là que le week-end. Mais si vous ne voulez pas finir dépressif, prenez ce temps POUR VOUS!
À très bientôt pour de nouvelles aventures :)



2 commentaires:

  1. comme d'habitude ton article est génial ... ça déculpabilise si parfois on perd un peu patience. et puis c'est je trouve rempli d'humour car on se reconnait dans les situations ^^ .

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    1. Merci Aurélie pour tes compliments (motivants et agréables!). Je suis très contente de savoir que tu te reconnait dans les situations ça me réconforte ^^ , je me sent moins seule du coup lol

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